MIEUX VOUS CONNAITRE, ÊTRE EN ACCORD AVEC VOUS-MÊME
Débarrassés de vos conflits intérieurs vous vous sentirez bien et pourrez décider et agir en obéissant à vos convictions, vos principes, vos valeurs.
Se réaliser, être entièrement soi-même, est une recherche souhaitable. Encore faudrait-il accepter de revisiter ses comportements et ses non-dits. De renoncer à imiter des modèles ou à vouloir à tout prix ressembler à quelqu’un d’autre. Chacun est unique et s’aimer tel qu’on est représente un projet légitime. A ne pas s’accepter la vie devient un combat épuisant de chaque instant et il risque d’être sans fin.
L’estime de soi peut s’acquérir. Même si l’histoire familiale n’a pas permis de la construire. C’est ce que la psychologie nomme « un bon narcissisme » d’après un concept élaboré par Sigmund Freud dans son livre « Pour introduire le narcissisme », en référence au mythe de Narcisse tombé amoureux de sa propre image. Il s’agit d’une étape de développement nécessaire de la libido au cours de la formation du moi conçu comme objet d’amour. Le narcissisme n’est donc ni de la prétention ni de l’égoïsme. Il y a un minimum nécessaire d’amour de soi pour vivre bien et même, pour vivre tout court. C’est un accompagnement de toutes les expériences profondément vitales.
Le but d’une démarche psychothérapique ou psychanalytique est de parvenir à une adéquation essentielle entre penser, dire et faire. Si, pour éviter un conflit, par exemple, nous « étouffons » ce que nous voudrions exprimer, ceci peut créer en nous un conflit intérieur autrement préjudiciable puisqu’il va consommer une grosse quantité d’énergie psychique. L’accord avec soi a à voir avec la capacité de résister, de s’affirmer et d’agir conformément à ce que nous pensons être juste, bon pour nous ou pour les autres. Nous devons être à même de défendre, de mettre en acte, ces valeurs essentielles qui nous aident à nous sentir intègres quand nous les respectons. Ce sont nos idéaux, nos valeurs morales ; il est important d’en prendre conscience et de ne jamais les brader. « Ne jamais céder sur son désir », ne jamais se trahir soi-même sans risquer d’en payer le prix, soutenait Jacques Lacan, grand psychanalyste, lors d’un développement complexe du désir et de la culpabilité dans son séminaire « L’éthique de la psychanalyse ». (Cf. blog).
Encore faut-il avoir suffisamment de ressources psycho-affectives pour soutenir et exprimer son désir profond. Devenir soi, être soi, suppose que l’on ait acquis la capacité de désirer, de penser, de parler et d’agir en son nom propre. De faire ses choix sans chercher la validation d’autrui. Ce qui s’appelle être autonome. Ce qui peut constituer le point de visée d’un chemin analytique.
« Qu’est ce que le bonheur, sinon l’accord vrai entre un homme et l’existence qu’il mène ?», écrivait Albert Camus